à propos

Né à Bordeaux en 1987, Guillaume Clément Jacques vit et travaille dans sa ville natale.
Après des études en design de mode, il a accompagné pendant quatorze ans des clients dans l’univers du meuble haut de gamme, à Bordeaux, Los Angeles et Paris.
Aujourd’hui, cette quête d’harmonie entre formes, couleurs et matières, il la poursuit sur la toile.
Il explore une large palette de médiums : encres, pastel gras, acrylique, feutres fins ou larges, qu’il applique sur toile comme sur papier. Cette diversité de matériaux lui permet de moduler les intensités, de jouer sur les transparences, les superpositions et les textures, et d’alterner gestes précis et élans plus spontanés.

Il se définit comme un petit chercheur, un chimiste artisanal de la peinture : expérimentant des thèmes, des formes, des équilibres, à la recherche de points de contact entre rigueur et intuition.
Sa série mécanique & chromatique explore une précision quasi industrielle, où rigueur géométrique et logique colorée s’articulent dans une dualité maîtrisée.
éclats est une proposition plus instinctive, un terrain d’expérimentation du geste, de la lumière, du souffle et de l’espace.
Avec jardin bleu, il cherche à réconcilier, par le contraste, cette ambivalence entre liberté organique et exigence graphique.
Ses œuvres et recherches oscillent entre le net et l’estompé, le contrôle et l’abandon, la construction et le lâcher-prise. Ce qu’il cherche dans cette tension, c’est une forme d’harmonie, une réconciliation.
Comme une manière de dire que l’identité — comme la binarité — ne se laisse pas enfermer : elle s’invente dans les ruptures, les écarts, les zones libres.
C’est à travers la série phase aqueuse que ces tensions prennent aujourd’hui leur forme la plus aboutie. Il y emprunte à la chimie son vocabulaire et ses principes. L’espace y devient un laboratoire, un lieu d’émergence où le surgissement d’une forme nouvelle n’est pas toujours prévu, mais toujours provoqué.
La couleur y est pensée comme un réactif : au contact du support, elle devient langage et matière vivante, mouvante, en perpétuelle mutation.
Les zones graphiques — nettes, parfois architecturales — viennent chahuter des espaces plus instinctifs, liquides, diffus, parfois chaotiques.
phase aqueuse n’est pas seulement une série : c’est un pivot, un champ de recherche actif à partir duquel il interroge la possibilité d’un terrain commun entre ses autres séries.

Dans ses travaux actuels, il cherche à faire surgir des passerelles, à assumer et assembler ses ambivalences, jusqu’à provoquer un dérapage élégant — et, peut-être, une cohérence nouvelle.